Attendez, monsieur Viala : vous allez voir que je vais dans votre sens.
Parfois, si nous n'avons pas de règles précises, il est compliqué d'avoir un débat serein, de nature à susciter le respect des citoyens, comme l'a dit M. Peu.
Je ne prendrai qu'un seul exemple, qui guidera peut-être notre réflexion : lors de l'examen du projet de loi relatif à l'asile et à l'immigration, il y a eu jusqu'à 80 inscrits sur un article – et cela, au bout d'un moment, pour répéter la même chose, aussi bien du côté de la majorité que de l'opposition. C'était une sorte de ping-pong verbal, un échange sans queue ni tête. Si nous gagnions du temps en nous évitant ces débats assez inutiles, nous aurions davantage de temps utile pour le travail sur nos amendements, qui est, pour le coup, l'essentiel dans les débats parlementaires : les amendements et leur défense sont l'essence du parlementarisme. C'est cela que nous devons préserver, parce que c'est ainsi que nous élaborons la loi, que nous fixons la norme et, ce faisant, que nous construisons notre vivre ensemble.