Je ne veux pas rouvrir des plaies cicatrisées, mais ce sujet n'est pas complètement anecdotique : jamais, dans l'histoire de la Ve République, il n'a fallu autant de temps pour composer le Bureau de l'Assemblée nationale qu'au début de cette législature. C'est parce qu'il y a eu un dévoiement des règles de notre Assemblée. Cette question est donc essentielle, et je trouve que l'amendement est très intéressant, d'autant qu'on assiste à une multiplication des groupes. Quand il y en a moins et que chacun a un positionnement clair, ce qui n'empêche pas des nuances et des subtilités selon les textes examinés, ou en interne, dans le fonctionnement des groupes, c'est une chose, mais quand il y a une « archipélisation » de la vie parlementaire, il faut être en mesure d'avoir des clefs de lecture pour dire comment vont fonctionner nos outils internes. C'est quand même à notre Règlement de définir qui pourra prétendre au poste de questeur revenant à l'opposition et au premier poste de vice-président qui reviendra, demain, à l'opposition – on oublie de rappeler au passage que c'est une élue de l'opposition qui occupe ce poste parce que notre Assemblée a collectivement considéré qu'elle était la plus à même de le faire. (Exclamations.) Si on ne peut pas se donner des règles pour accompagner la création d'un soi-disant droit nouveau, alors il sera inopérant.