Merci de nous accueillir. Mon message est que nous avons inventé depuis cinquante ans, de façon non concertée mais cohérente, des nouvelles logiques économiques et productives qui sont très efficientes. Elles produisent une économie régénérative de ses ressources, qu'on peut qualifier de symbiotique, au sens où elle régénère les écosystèmes vivants et les liens sociaux. Partie des territoires, c'est une économie de prospérité, qui fait circuler la richesse entre les territoires et s'appuie sur les écosystèmes. Elle recrée du lien social et diminue donc la violence sociale ; elle lutte contre les îlots de chaleur, et produit des molécules, des matériaux et des fonctions. C'est un premier socle.
Un deuxième socle réside dans le passage à une « économie de l'accès ». Il ne s'agit plus de posséder nos biens d'équipement, mais d'en détenir l'usage. C'est la source d'un dynamisme économique. Des liens se créent alors sur les territoires entre les citoyens investisseurs et avec les collectivités territoriales. La redistribution de la valeur s'accompagne d'un partage des risques entre les différents agents économiques. Cette économie collaborative s'appuie largement sur le numérique à l'échelle locale, et tend à s'affranchir de la dépendance à l'égard des « GAFA » et autres grandes entreprises du secteur.
La pédagogie tend à montrer aux citoyens, qui sont très conscients des problèmes, qu'ils peuvent se mobiliser pour prendre en main leur avenir, en s'inspirant des nombreux exemples qui fonctionnent. Les élections municipales de 2020, dans le temps d'urgence écologique où nous sommes, qu'il s'agisse de biodiversité ou de climat, seront un moment crucial dans notre histoire. Je vous remercie.