J'estime que la gouvernance doit commencer à la maison. Si nous n'assurons pas une gouvernance chez nous, comment aurons-nous une gouvernance du monde ? Nous devons orienter nos enfants, notre famille, pour bien manger et bien vivre. À partir de cette orientation familiale, on peut aussi influencer d'autres familles. C'est une manière d'éduquer, d'écouter, d'apprendre ensemble. Nous parvenons à une bonne gouvernance quand nous écoutons la diversité. À partir de cette diversité, nous expérimentons et, après délibération, la gouvernance de notre communauté décide du meilleur chemin, des meilleures solutions pour la vie de notre peuple, mais elle ne décide jamais seule.
Nous voyons aujourd'hui dans notre pays des politiques qui se coupent de millions de personnes. Si nous n'écoutons pas les meilleurs exemples, nous pouvons détruire très vite un pays. Mais reconstruire est très difficile. La forêt, l'eau sont des biens communs dont chacun doit prendre soin.
Notre peuple a un dicton qui dit qu'un bon guerrier, un bon protecteur, un grand homme de connaissances met peu de choses sur son corps et dans sa vie. Il faut simplifier la manière de vivre.
Quand nous considérons le monde où nous vivons, nous constatons que tout est transformé en business. Pourtant, nous devons agir avec humanité. Il y a assez d'argent pour s'occuper de la forêt, éliminer les déchets, aider les autres. J'ai peu à vous dire sur la façon dont on devrait réaliser la mathématique de l'argent.
Mais nous devons traiter les gens avec conscience et avoir du respect pour la biodiversité. Cela peut faire une grande différence. Il nous faut avoir un grand respect humain pour pouvoir changer l'histoire.