Intervention de Hugues Varachaud

Réunion du lundi 6 mai 2019 à 11h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Hugues Varachaud :

Je suis animateur nature et je dirige une association intitulée « Connaître et protéger la nature », rattachée à une fédération du même nom, la FCPN, née dans les années 1970, avec la revue La Hulotte, dont certains d'entre vous se souviennent peut-être. Localement, notre nom est « Les Coquelicots ». Nous gérons des espaces pédagogiques, en faisant de l'éducation à l'environnement et au développement durable. Deux hectares de terrain comprennent bois, potagers, vergers, ruchers ou mares. Un hectare est occupé par des ânes, qui se prêtent très bien à notre mission, qui comporte une part importante de médiation sociale. Nous avons aussi en gestion 400 mètres carrés de locaux éducatifs, les uns dédiés à l'éducation à la consommation, d'autres par exemple en lien avec l'eau.

Nos leviers d'action sont inscrits dans les territoires, ce qui fait le lien avec votre précédente table ronde, et dans le monde de l'éducation populaire, nous permettant de nous adresser à différents publics. Nous sommes dans un quartier de la politique de la ville, et notre mission commence en tâchant d'éviter que les enfants mangent des chips à leur goûter de dix heures. C'est à nous d'aider chacun à faire un petit bout de chemin.

Pour cela, nous avons des partenariats avec les collectivités locales, mais aussi avec les réseaux existant dans le monde de l'éducation, et qui à mon sens ne sont pas toujours assez valorisés. L'éducation est trop souvent perçue comme un outil de communication.

L'éventail des pédagogies tient compte de la diversité de nos publics : des enfants à qui on apprend à faire des câlins aux arbres, jusqu'aux seniors, avec lesquels on insiste sur l'aspect santé et environnement. Pour autant, dans la nature, qui est notre bien commun à tous, il n'y a pas de discrimination en fonction par exemple de la religion ou du milieu économique. Cela nous permet une transmission d'esprit critique : à chacun de réfléchir à son besoin.

Si je peux témoigner de notre expérience, il est intéressant que, sur notre territoire, l'écoute réciproque avec les élus ait fait évoluer nos missions. Nous avons commencé par des conventionnements avec les établissements scolaires, ce qui se traduisait par des sorties de milliers d'enfants pour des demi-journées. Puis nous avons souhaité aller plus loin en faisant de la pédagogie de projets, en entrant dans les écoles, où nous avons mis en place des coins nature. Notre étape actuelle est d'accompagner des écoles dotées du label d'« éco-écoles » ; dans le cadre du projet éducatif de territoire – le PEdT –, nous assurons des formations inter-acteurs, des enfants aux enseignants, ce qui permet d'ouvrir l'école sur son territoire. Si nous pouvons réaliser tout cela, c'est parce que des élus nous font confiance.

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