Monsieur le ministre, je souhaitais revenir vers vous au sujet de l'évaluation à l'entrée en sixième, et d'un message du président de la République selon lequel 20 % des élèves sortiraient du primaire sans savoir lire, écrire ou compter correctement. Certaines personnes omettent sciemment le mot « correctement » et laissent croire que 20 % des élèves sortent du primaire sans savoir lire, écrire ou compter, ce qui est faux.
Cependant, au cours d'une audition menée par le groupe d'études sur l'illettrisme, que je préside, le directeur du service national et de la jeunesse du ministère des Armées nous a indiqué que près de 10 % des élèves sont réellement en situation d'illettrisme à 18 ans, mais qu'ils l'étaient très vraisemblablement déjà lors de leur passage en sixième.
Il y a parfois confusion entre quelques difficultés et de grosses difficultés, ce qui complique l'action si les solutions d'accompagnement sont les mêmes pour tous. Ne pourrait-on, à titre expérimental, mettre en place des mesures plus spécifiques ? Des méthodes alternatives ou hors les murs, dès la sixième, permettraient de mieux remédier à cette situation qui est parfois détectée lors du test d'entrée en sixième, mais qui se poursuit jusqu'à la sortie ou l'abandon de la scolarité.