Je voudrais saluer à mon tour le travail de l'AFD et sa qualité. L'objectif de la hausse du budget et la promesse du Président de la République d'atteindre le ratio de 0,55 % étaient suspendus à quelques conditions, consistant à mieux aider les pays jugés prioritaires. Or nous constatons que nous aidons encore davantage la Chine, la Turquie et l'Égypte par rapport aux pays du Sahel ou aux dix-neuf pays les plus pauvres. Parmi les autres évolutions envisagées, le renforcement du bilatéralisme aurait pour contrepartie la maîtrise des flux migratoires et l'exigence de responsabilité sociale et environnementale des entreprises dans les pays aidés.
Tout cela concerne le fond de ma question, à savoir la conditionnalité des aides. Cette commission en particulier, mais d'autres également, s'est posée la question du conditionnement de l'accompagnement, visant à accentuer la responsabilité, à ne pas aider des pays où nous constatons de la corruption et à faire attention au principe de démocratie et à la maîtrise des flux migratoires. Comment évaluez-vous ces conditionnalités potentielles et quelles sont les pistes que vous mettez en oeuvre pour accompagner les pays jugés prioritaires ?