Monsieur le directeur général, vous avez fait référence au projet de loi en cours d'élaboration, qui soutiendra la modification de la politique de développement de la France au regard de ses objectifs, de ses moyens et de son impact, dans le cadre d'une trajectoire d'augmentation de l'aide publique au développement pour atteindre 0,55 % du revenu national brut en 2022. Quel sera le rôle de l'AFD dans le cadre de cette réforme ?
Compte tenu du poids croissant de l'AFD dans la gestion de l'aide publique au développement, le poids politique de celle-ci ne risque-t-il pas de s'accroître également ? Des inquiétudes s'expriment par ailleurs sur la réalité de l'objectif des 0,55 % à 2022, compte tenu du rythme de l'augmentation qu'il suppose.
Je voudrais également mettre l'accent sur le fort déséquilibre entre les prêts et les dons, puisque vous avez indiqué que les premiers représentent entre 80 et 85 % des financements, induisant un rééquilibrage majeur de la politique française. La réorientation de l'aide publique au développement des pays les plus pauvres nécessite une augmentation d'envergure des dons. Comment l'AFD travaille-t-elle à cette évolution majeure de la politique de l'aide publique au développement en France ?
Enfin, pouvez-vous préciser le rôle de l'AFD dans les secteurs sociaux tels que l'éducation et la santé, et l'effort pérenne supplémentaire envisagé dans ces domaines ?