Monsieur le rapporteur, on peut trouver son bonheur à la fois dans le quantitatif et le qualitatif ! En l'occurrence, vous allez être confrontés à une difficulté majeure jusqu'à la fin de cette législature : en contingentant la parole, vous allez devoir occuper – je sais que le verbe va choquer – votre majorité et le Parlement.
Vous avez choisi de privilégier les interventions écrites annexées au Journal officiel, de limiter la prise de parole sur les articles et sur les amendements. Il faut donner aux députés matière à engager leur responsabilité. C'est vraisemblablement vers l'évaluation et le contrôle de l'action gouvernementale que la fonction de parlementaire va se réorienter.
J'enregistre la proposition de Mme Untermaier comme une possibilité pour le Parlement de répondre aux choix que vous avez initiés et que je n'approuve pas. Il y a une contradiction à limiter l'expression tout en refusant d'augmenter les possibilités de contrôle, notamment de la part des élus de la majorité. Je ne pense pas tellement aux élus de l'opposition : nous trouverons toujours les moyens de vous critiquer d'autant plus que, d'une façon générale, vous nous en donnez la matière. Mais vous, vous aurez des difficultés.
Monsieur le rapporteur, je vous suggère donc d'examiner la proposition de Mme Untermaier avec intérêt.