L'amendement CD2158 va dans le même sens, en proposant d'insérer dans le code de l'éducation un article prévoyant la pratique du vélo au cours du premier degré. Peu de personnes osent déclarer qu'elles ne savent pas faire du vélo, mais on estime entre 2 et 10 % la part de la population française qui n'a jamais appris à faire du vélo, notamment au sein des milieux précaires. Ces chiffres sont issus du plan Vélo.
Il ne s'agit donc pas uniquement de savoir rouler à vélo, mais de savoir bien le faire. Le développement du vélo comme transport du quotidien doit se faire en harmonie avec les autres formes de mobilité. C'est un enjeu majeur car le sentiment d'insécurité est souvent évoqué comme un frein à l'utilisation du vélo comme moyen de transport. Malheureusement, l'insécurité n'est pas seulement un sentiment dans de nombreux cas.
Il est donc essentiel que tous les élèves soient formés à la sécurité routière à vélo et qu'ils bénéficient d'une formation pratique. Il faut s'assurer qu'ils connaissent les règles élémentaires à respecter pour assurer au mieux leur sécurité, et que tous les élèves – j'insiste sur ce point – bénéficient réellement de cette formation. Il est primordial que celle-ci soit dispensée par des associations agréées, dans le cadre scolaire. C'est sur ce point que mon amendement diffère légèrement des autres, qui ne prévoient pas cette précision. Si cette formation devait être organisée hors temps scolaire, il est en effet à craindre que tous les élèves n'en bénéficient pas, et ce sont souvent les mêmes qui en seraient exclus.