Monsieur Jean-Marie Sermier, il est vrai que nous ne représentons que 0,8 % des émissions de CO2 du monde ; cela relativise effectivement les choses, mais cela n'empêche pas d'être exemplaire. Mais on aurait tort d'oublier la pollution de proximité, qui, dans les centres urbains, les zones denses ou dans certaines vallées alpines, ne dépend pas des autres pays, mais bien de nous. Il faut vraiment avoir les deux objectifs en tête : nous sommes nombreux à vouloir lutter contre le dérèglement climatique, et c'est extrêmement important, mais la lutte contre la pollution de proximité l'est tout autant. Une étude scientifique réalisée récemment en Suisse, avec des méthodes très poussées, estime qu'elle est la cause de 67 000 morts prématurées en France. Nous comptons quatre millions d'asthmatiques dont les troubles sont aggravés par la pollution de proximité. Autant d'éléments que je trouve intéressant de garder en tête pour les années qui viennent.