On évoque déjà la suppression de 20 % du nombre des plateformes de production. Renault, c'est 50 000 emplois en France : comment comptez-vous protéger les sites industriels français ?
Dans le nouvel ensemble, la part de l'État sera ramenée de 15 % à 7,5 %. L'actionnaire de référence sera donc la famille Agnelli, avec 15 % : il y aura bien un numéro un et un numéro deux. On imagine ce que sera, à terme, ce mariage entre égaux sans un pacte d'actionnaires âprement négocié.
Je le répète, cette perspective a des aspects séduisants, mais vous ne pouvez pas, monsieur le ministre, vous contenter des éternels éléments de langage des communicants sur la création de champions, les mariages entre égaux et les pseudo- garanties de l'emploi.
Les Pays-Bas nous ont infligé une belle leçon, voilà quelques semaines, en nous montrant qu'un un pays fiscalement libéral pouvait faire preuve de volontarisme, en montant au capital d'Air France. Jusqu'où le Gouvernement est-il prêt à aller pour garantir la sauvegarde des emplois industriels de Renault en France ?