Monsieur le Premier ministre, hier, General Electric a annoncé le licenciement de plus de 1 000 salariés. Des milliers d'emplois indirects vont également être touchés. Cette décision, rendue publique deux jours après les élections européennes, dévoile la duplicité de la multinationale étasunienne et la complicité de votre gouvernement dans cette opération.
Emmanuel Macron porte l'entière responsabilité de ce désastre : c'est lui qui a organisé la vente d'Alstom à General Electric, justifiée par des mensonges et qui s'est déroulée dans des conditions si problématiques qu'elles ont motivé un signalement à la justice en janvier dernier, pour des pratiques qui pourraient s'apparenter à un « pacte de corruption ». C'est aussi son conseiller lors de cette vente, le haut fonctionnaire Hugh Bailey, qui a été nommé en avril dernier à la tête de General Electric France pour mettre en oeuvre le plan de restructuration : bel exemple de pantouflage et de conflit d'intérêts – des pratiques que votre loi de casse de la fonction publique va favoriser !