Les parlements nationaux vont seulement être consultés mais ne ratifieront pas les accords : l'Union européenne ne souhaite pas vivre un nouveau psychodrame comme celui du CETA. À ce propos, où en sommes-nous ? Notre Parlement devait normalement voter sur le CETA. Beaucoup de réunions de commission se sont tenues sur le sujet. Visiblement, le vote a été repoussé après les élections européennes…
Les intérêts économiques pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande se concentrent dans l'agriculture, en particulier l'industrie sucrière et l'élevage bovin et ovin pour l'Australie et les produits laitiers pour la Nouvelle-Zélande. Ces deux pays profitent d'avantages concurrentiels, de coûts de production plus faibles et d'exigences en matière sanitaire et phytosanitaire moins importantes. Or ces secteurs sont sensibles en France et ces négociations pourraient fragiliser certaines filières agricoles européennes.
Sur la question du développement durable, enfin, on voit que l'Australie est dépendante du charbon, qui représente 95 % de son mix énergétique, et dont elle est par ailleurs le premier exportateur mondial. Signataire de l'Accord de Paris, elle est tenue de réduire ses émissions de CO2 de 26 % d'ici 2030, mais peine à tenir ses engagements, étant dotée d'un premier ministre « pro-charbon ».
J'écouterai les réponses de la rapporteure, mais a priori je ne crois pas non plus voter cette proposition de résolution.