J'ai toujours une préférence pour intervenir en fin de débat, car écouter l'ensemble de nos collègues permet de se forger une idée. Ce débat est riche et je m'interroge énormément, car je viens d'un territoire où l'on produit du lait et l'où on a également de l'élevage de moutons.
Nous parlons d'accords qui concernent 25 millions d'habitants en Australie, 5 millions en Nouvelle-Zélande et 512 millions en Europe. La France est peut-être la première agriculture d'Europe ; en tout cas nous devons être les deuxièmes pour l'élevage de moutons et la production de lait. Le poids de la France n'est pas suffisamment respecté dans ces négociations et nous n'avons pas, en général, suffisamment d'éléments a priori et a posteriori. Comment évalue-t-on nos politiques ? A-t-on fragilisé un pan de notre industrie ou est-ce que cela a permis de le développer ? Ce que ressentent souvent nos électeurs, c'est que le travail parlementaire produit énormément mais que, par la suite, nous ne savons toujours pas mieux évaluer les politiques, les décisions que nous prenons et les corriger ensuite si elles ont des effets négatifs pour notre industrie, notre économie ou nos populations.
Je suis d'accord avec la proposition de résolution : les accords prévus ne peuvent pas être des accords de libre-échange. Je suis en faveur d'accords gagnant-gagnant qui nous permettent de nous développer en commun avec d'autres pays. Ils doivent être bons pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande mais également pour l'Europe et pour la France.