Ma première remarque porte sur la forme, la question des accords non-mixtes. Si on voulait faire détester l'Europe, je pense qu'on ne s'y prendrait pas mieux. Soit le Parlement est une force de proposition et a un pouvoir, soit nous devenons une chambre d'enregistrement. C'est consternant. Comme Bérengère Poletti et d'autres collègues l'ont souligné, ces accords commerciaux représentent un dumping social et écologique, ce qui pose un vrai problème par rapport à l'Accord de Paris. Je rappelle de plus que le déficit commercial de la France s'élève à 60 milliards d'euros.
Je voudrais par ailleurs faire une proposition à la commission des affaires étrangères. Lorsqu'on examine un accord avec n'importe quel pays, j'aimerais bien que l'on puisse faire valoir systématiquement le principe de réciprocité, notamment sur les droits humains, en particulier ceux des femmes. La voix de la France s'honorerait de mettre cette condition préalable. Je sais que ce n'est pas l'objet des accords dont nous discutons, mais j'aimerais bien que l'on puisse travailler et s'emparer de ce sujet.