Depuis le Grenelle de l'environnement, c'est-à-dire depuis une dizaine d'années, toutes les associations environnementales réclament la mise en place de péages urbains. L'administration centrale a toujours bloqué cette demande, comme si les collectivités locales ne pouvaient pas porter un jugement lucide sur les actions à mener, et peut-être par peur d'irriter les automobilistes.
Pourtant, si nous voulons avoir des ressources pour engager des travaux en matière de mobilité douce et limiter la pollution, il ne faut pas hésiter à créer des outils de ce type. Les collectivités doivent avoir la possibilité d'y recourir, même si l'idée n'est pas de les généraliser. De grandes métropoles ont créé de tels péages, comme cela vient d'être rappelé. Il faut supprimer le cadre actuel car une expérimentation de trois ans n'a pas de sens, compte tenu du temps qu'il faut pour réaliser un tel dispositif et l'expliquer. Nombre de collectivités ont renoncé à le faire. Qu'on l'appelle péage urbain ou tarif de congestion, peu importe, l'essentiel étant de répondre aux problématiques des collectivités territoriales.