Je remercie Mme la ministre et M. le rapporteur d'avoir émis un avis défavorable à ces amendements.
Les collectivités territoriales peuvent avoir besoin de mettre en place des politiques destinées à inciter les automobilistes à se reporter sur les transports en commun, mais les péages urbains relèvent plutôt du niveau national car ils instaurent une discrimination à l'égard des habitants qui vivent en dehors de l'agglomération où ils travaillent.
Il faut d'abord privilégier l'organisation de transports en commun qui permettent aux automobilistes d'avoir le choix de renoncer à leur voiture. Prenons le cas de l'Île-de-France. Malgré la politique ambitieuse d'Île-de-France Mobilités en la matière, il manque encore des transports en commun dans certains territoires. Un péage urbain défavoriserait les habitants de la grande couronne qui n'ont d'autre choix que d'utiliser leur voiture.
S'agissant des voitures propres ou non, je suis d'accord avec le rapporteur mais, la semaine dernière, vous avez introduit une forme de discrimination avec les mesures sur les voies réservées. Les automobilistes qui ont les moyens d'acheter un véhicule propre pourront circuler sur certaines d'entre elles. Dans le cas du péage urbain, vous insistez sur son aspect discriminatoire. Nous avons tous des progrès à faire en termes de cohérence de nos argumentaires en faveur de la mise en place de transports en commun.
Quoi qu'il en soit, le groupe Les Républicains est satisfait de voir que ces amendements n'ont pas été adoptés en commission.