La renationalisation des autoroutes est une proposition récurrente. Nous avons récemment discuté au Sénat d'une proposition de loi en ce sens, qui a été pour moi l'occasion de redire que des précautions supplémentaires auraient dû être prises au moment de la privatisation, notamment en ce qui concerne la reconfiguration des contrats. Aujourd'hui, renationaliser les autoroutes représenterait une dépense de 50 milliards d'euros, ce qui ne paraît ni accessible ni prioritaire.
Par ailleurs, je précise que l'accord de 2015, qui visait à prendre acte des décisions antérieures portant sur le plan de relance autoroutier, à tirer les conséquences de l'augmentation des redevances domaniales décidées au début du quinquennat précédent, et enfin à intégrer les conséquences d'un gel des tarifs des autoroutes également décidées, a été publié il y a quinze jours : ce n'est donc pas un accord secret. C'est bel et bien un accord public !
Pour toutes ces raisons, je suis défavorable à cet amendement.