Certains de nos collègues feraient bien de renoncer au fantasme de la machination, qui les conduit à mettre constamment de l'huile sur le feu ! Je vous invite à relire tous les rapports sur la question que vous évoquez, monsieur François Ruffin : qu'ils émanent de la majorité ou de l'opposition, tous concluent que le fait de renationaliser les autoroutes nécessiterait de faire un énorme chèque. Il ne faut pas confondre, comme vous le faites constamment, bénéfice et rentabilité du capital, qui sont deux choses bien différentes. Il est bien normal que les sociétés d'autoroute fassent des bénéfices, puisque c'est ce qui leur permet de financer le gros chèque qu'elles ont dû faire à l'État, lui permettant ainsi de désendetter notre pays.
Par ailleurs, je me vois contraint de répéter une fois de plus, puisqu'il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, que la rentabilité du capital n'est pas excessive, puisqu'elle s'établit aux environs de 8 % par an pour des sommes très importantes : il n'y a donc rien de choquant sur ce point. Sans doute n'aurait-il pas fallu privatiser les autoroutes, mais puisque c'est fait, on ne peut revenir en arrière, et on ne peut pas non plus avoir le beurre et l'argent du beurre !