Cet amendement vise à promouvoir le transport de personnes par voie fluviale – il s'agit bien, ici, d'un transport public de proximité. En effet, les fleuves, qui traversent les agglomérations et les bassins de vie, ont perdu, au fil des siècles, leur fonction de voie de communication : désormais, ils sont plutôt des obstacles que seuls des ponts permettent de franchir. Pour désengorger ces ponts routiers et les voies qui y mènent, il serait opportun de relancer la circulation sur les cours d'eau navigables grâce à des navettes fluviales locales et écologiques. Des mesures très concrètes peuvent être prises à cet effet, mais il faut imposer davantage de contraintes aux aménageurs et aux exploitants. Ainsi, les concessionnaires fluviaux pourraient avoir pour obligation de rendre navigables les voies d'eau le long des rives, d'investir dans l'aménagement d'embarcadères multimodaux – bateau, vélo, piéton –, de faciliter l'exploitation mixte de transports publics et touristiques à différents créneaux horaires complémentaires, d'inciter les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à expérimenter ce moyen de transport et à le promouvoir et de favoriser l'innovation, tant en matière énergétique que de conception des embarcations.
En résumé, nous proposons, par cet amendement, que la concession d'aménagement et d'exploitation des fleuves inclue de telles obligations.