Cet amendement tend à généraliser le temps législatif programmé. Monsieur le président, madame la présidente de la commission des lois, vous qui connaissez bien la nature de nos travaux, savez que lorsque la Conférence des présidents définit un temps législatif programmé, à charge ensuite pour chaque groupe de définir ses priorités, de réguler et d'ajuster son temps d'intervention, cela laisse du temps à chaque groupe pour s'inscrire sur des articles et défendre des amendements qui lui semblent prioritaires.
Notre groupe en a encore fait l'expérience la semaine dernière avec Pascal Brindeau lors de l'examen du projet de loi de transformation de la fonction publique. Il y a un an, je l'avais moi-même expérimenté lors de l'examen du projet de loi faisant suite aux États généraux de l'alimentation. Lorsque vous disposez de dix, voire quinze minutes, pour défendre un sujet qui vous tient à coeur et qui constitue l'ADN de votre groupe, votre discours a une autre tonalité que si vous ne disposez que de deux minutes.
Puisque nous sommes entre nous, autant se dire les choses : les nouvelles technologies, vous le savez, permettent à nos concitoyens de suivre nos débats sur les réseaux sociaux. Eh bien, je puis vous dire que nos concitoyens suivent nos échanges jusqu'au bout, même lorsque les interventions durent dix ou quinze minutes. Il y a là un moyen de renforcer l'action parlementaire et de vulgariser notre travail.