Monsieur le rapporteur, cet amendement ne vise pas à rendre obligatoire le temps législatif programmé, simplement à le généraliser. Ce sera naturellement à la Conférence des présidents, sous l'autorité du président de l'Assemblée nationale, qui connaît l'ordre du jour prévisible et la nature des textes soumis à notre sagacité, d'en décider.
Au-delà du fait qu'il reste décidé par la Conférence des présidents et qu'il permet à chaque groupe de définir ses thèmes prioritaires, un autre élément plaide en faveur du temps législatif programmé. Et il a trait à l'éloquence – en tant que députés, nous y avons tous affaire et savons tous qu'elle est consubstantielle du débat parlementaire.
Pour en être à mon troisième mandat, j'ai observé que lors des séances des questions au Gouvernement où les députés n'ont que deux minutes – cent vingt secondes ! – pour poser leur question, nombre d'entre eux lisent cette question pour être sûrs de s'en tenir à ces deux minutes. Si, et je pense là plutôt à la défense des amendements, le temps accordé est plus souple et peut aller au-delà de deux minutes, un député à la nature plutôt réservée ou qui, comme moi, est un diesel – il faut un certain temps pour le lancer ! –