J'abonderai dans le sens de mon collègue Philippe Gosselin. Même si la Conférence des présidents peut décider d'accroître le temps de parole, certains textes seront, pour certains députés, plus importants que d'autres. En effet, si des textes peuvent paraître anecdotiques à la Conférence des présidents, pour certains territoires, ils sont d'une grande importance.
Prenons l'exemple de l'interdiction de la pêche électrique. Cela peut paraître anecdotique et plutôt consensuel, cher Erwan Balanant, mais, pour certains territoires, il était important de prendre dix minutes pour, à l'aide d'un argumentaire détaillé, exposer les tenants et les aboutissants du texte, expliquer pourquoi cela a tant traîné et pourquoi, tous ensemble, nous avons, par un acte unanime rare, décidé d'interdire cette pratique dévastatrice pour les océans.
Au-delà des questions d'égalité et de taille des groupes, il est nécessaire d'expliquer à nos concitoyens la position que prendra tel ou tel groupe sur un texte qui paraîtra important à certains et anecdotiques à d'autres. Cela, la Conférence des présidents ne pourra l'évaluer, parce que la question est trop pointue et ne fait pas partie de ses attributions.
Et puis, de quoi parle-t-on ? D'un quart d'heure par texte ! Pour un gain aussi mince, cela ne vaut pas la peine !