Il vise à faire des concessions sur la durée de la discussion générale en deuxième lecture, à condition que cette deuxième lecture ait lieu, c'est-à-dire dans les cas où le Gouvernement ne nous en prive pas en engageant la procédure accélérée.
Si le Gouvernement fait, en quelque sorte, l'effort de laisser se dérouler une deuxième lecture, nous pouvons considérer que nous devons aussi faire un effort. Cependant, dans la majorité des cas, soit aujourd'hui 61 % des 157 textes que nous avons examinés, le Gouvernement a engagé la procédure accélérée. Si le Gouvernement nous prive de deuxième lecture, nous devons avoir la possibilité de nous exprimer en première lecture : il ne faut pas réduire notre temps de parole, il ne faut pas nous museler à ce moment. C'est du donnant-donnant.
Monsieur le président, vous êtes l'incarnation de cette institution. Vous la défendez et je sais qu'au fond de vous-même, vous l'aimez. Pour la défendre, notre idée consiste à passer un contrat simple avec le Gouvernement : s'il permet que se déroule une deuxième lecture, nous sommes prêts à une réduction du temps de la discussion générale lors de cette deuxième lecture.
Votre devoir, monsieur le président, c'est de nous défendre, à un moment où la tête de l'exécutif, la Présidence de la République et la tête du Gouvernement sont occupées par des gens qui vivent le Parlement, et en particulier l'Assemblée, comme un obstacle ; des gens qui n'aiment pas l'Assemblée parce qu'ils ne l'ont pas connue, comme le Président de la République, ou parce qu'ils y ont été très peu présents, comme le Premier ministre.