Nous démontrons, par le temps que nous consacrons à ce débat, qui n'est pas du temps perdu, que nous pourrions aller plus vite si nous nous écoutions.
Monsieur le président, nous connaissons tous votre volonté de trouver parfois des consensus, mais il me semble que vous faites de ce blocage une affaire personnelle et que vous vous braquez inutilement. Vous avez dit que notre attitude n'était pas glorieuse alors que nous ne faisons qu'appliquer notre droit de faire des rappels au règlement. Un président ne devrait pas dire cela !
Revenons à ce qui est important. Nous ne sommes tout simplement pas en train d'examiner un projet de loi, situation où l'on peut entendre, à un moment donné, qu'il y a une majorité et une minorité. Pour réformer notre règlement, il faut au minimum que l'ensemble des oppositions ne soient pas vent debout contre les mesures proposées, totalement braquées, à tel point que nous envisageons de quitter la séance pour marquer notre refus. Ce qui, pour vous, monsieur le président, serait totalement catastrophique !
Redevenons raisonnables. Nous ne serons de toute manière pas favorables à l'article 8 tel que vous le proposez, mais admettez que ce n'est pas la même chose que d'être unanimement braqués, que de considérer que vous spoliez l'opposition de tous ses droits !
C'est une question politique. Vous pouvez prendre la responsabilité de nous marcher dessus, si vous me permettez cette expression triviale, mais vous n'en tirerez aucun gain politique. Ce sera même contre-productif.
Tout à l'heure, le rapporteur a dit qu'il voulait travailler, et il a raison.