Intervention de Stéphane Mayer

Réunion du mercredi 15 mai 2019 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Stéphane Mayer, président-directeur général de Nexter :

Je vous remercie, Monsieur le président.

M. Verchère a posé une question sur le Qatar, où Nexter travaille depuis des années. Nous y avons toujours bénéficié d'un très fort soutien de la France. Mes collègues me rappelaient que les premières démonstrations au sud-ouest de Doha s'étaient déroulées de 2012 à 2014. J'ai signé, à la fin 2017, devant les deux chefs d'État, un protocole d'accord non engageant. Depuis lors, nous travaillons très activement, dans une logique qui n'est pas une logique de mise en concurrence – en tout cas, c'est ce que nous répète continûment notre client qatari – pour achever de définir la configuration des véhicules ainsi que le montage industriel. Dans la mesure où, comme la plupart des pays, le Qatar souhaite développer des compétences propres en matière de pilotage de programme et d'industrie de défense, ces aspirations, qui ont émergé en parallèle, sont venues allonger les délais.

Aujourd'hui, les contacts demeurent très actifs et très fréquents à tous les niveaux de l'entreprise. Plusieurs rencontres ont également eu lieu entre des officiels français et des officiels qataris, qu'il m'arrive aussi de rencontrer. Les choses avancent bien et nous espérons arriver à conclure un contrat cette année.

Naturellement, même si le Boxer a été éliminé par les équipes de l'armée de terre qatarie lors des essais, et que nous avons donc gagné la compétition technique, cela représente tout de même 490 véhicules blindés d'infanterie. Or la règle qui prévaut en matière de défense est que tant que les contrats ne sont pas signés, les concurrents continuent d'essayer de prendre la place, par tous les moyens, plus ou moins visibles et plus ou moins francs. Pour le moment, j'entends et je lis que le VBCI est choisi. L'objectif est de signer le contrat qui permettra de graver l'engagement moral, extrêmement fort, de l'émir devant le président de la République.

Comme toujours, le soutien est excellent, tant des équipes de la DGA que des services de M. l'ambassadeur, de Mme la ministre et des autres ministres concernés, et j'en oublie sans doute.

Le contrat CaMo est un autre sujet export. Je n'en ai pas parlé en introduction, puisque nous avons une petite séance ensuite sur ce sujet.

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