C'est avec enthousiasme, je tiens à le souligner, que les acteurs de la mobilité se sont lancés dans le long processus qui a abouti à ce projet de loi d'orientation. Nous attendions en effet depuis près d'une dizaine d'années une grande loi relative aux transports.
Je me souviens très bien que Jean-Louis Borloo, grand ministre de l'écologie et du développement durable, avait indiqué dans cette enceinte qu'il souhaitait, après la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement – dite loi Grenelle II – , nous voir nous engager dans un projet de loi définissant les priorités et les financements de nos infrastructures de transport. Nous avons donc attendu près de dix ans pour nous engager dans un processus de ce type.
Tout a été dit en matière de constats : nos collègues ont en effet parlé TGV, entretien du réseau, petites lignes, mobilité douce et mobilité de demain. Tout le monde s'y retrouvera à travers un certain nombre d'actions et de financements liés à de telles stratégies pour demain. Les Assises de la mobilité, organisées fin 2017, ont porté leurs fruits.
J'y ai activement participé, avec beaucoup d'autres : collègues parlementaires, mais aussi usagers, collectivités, opérateurs et acteurs économiques. Une longue réflexion et une longue concertation, à la fois inédites et de grande ampleur, ont eu lieu en vue d'aboutir à ce projet de loi.
Nous avions cependant prévenu tant le Gouvernement que le Premier ministre : lancer ces Assises au mois de septembre et annoncer un projet de loi pour le printemps n'était pas raisonnable.