Je ne partage pas l'affirmation que, dans les zones rurales, l'autosolisme serait la seule solution. Au contraire, les nouvelles mobilités doivent trouver à se développer prioritairement dans les zones où, manifestement, les transports publics n'ont pas apporté de réponse. Les exemples qui ont été donnés, comme le covoiturage promu par la société ATMB ou celui qui est développé par les entreprises de la vallée de l'Arve, montrent bien qu'il s'agit d'aller au-delà de la notion de transport pour passer à une notion plus large, la mobilité. Celle-ci, évidemment, ne revient pas sur le droit au transport, mais donne un droit effectif dans des territoires où, jusqu'à présent, et depuis des décennies, nos concitoyens sont abandonnés au tout-voiture.
Alors qu'ils nous ont dit avec force que cette situation ne peut plus durer, l'objectif du projet de loi est bien d'apporter d'autres solutions, en s'appuyant sur toutes les nouvelles mobilités et en tirant le meilleur de l'innovation. Les navettes autonomes ne sont pas réservées aux grandes villes : dans mon esprit – tel est le sens des expérimentations que nous menons, par exemple dans la communauté de communes de Coeur de Brenne – , ces nouvelles solutions de mobilité permettront d'apporter des réponses dans tous les territoires.
Avis défavorable à ces deux amendements, car le concept de mobilité est très important pour nos concitoyens, notamment dans les zones rurales.