Nous aurions tort de sourire de cet amendement, qui reprend une initiative du groupe socialiste du Sénat, notamment d'Olivier Jacquin. Il traite de l'égalité d'accès à la mobilité.
Dans les territoires les plus pauvres, dans le même village parfois, on trouve des gens très mobiles qui, par leur capital culturel, économique et social, peuvent avoir fait, à 25 ans, plusieurs fois le tour du monde, et d'autres pour qui l'accès à la ville voisine demeure un défi culturel ou pratique.
Pour d'autres encore, rejoindre son appartement présente une difficulté, parce qu'une fois sur deux ou trois l'ascenseur est en panne. Ces problèmes sont totalement méprisés, alors que, dans un projet de loi d'orientation sur les transports, on ne saurait être indifférent à la mobilité verticale, qui est celle du quotidien. Cet amendement témoigne d'une préoccupation pour les plus fragiles et les moins mobiles, ceux pour qui monter les escaliers est une épreuve.
La mobilité verticale doit être prise en considération à côté de la mobilité horizontale.