Je vous remercie de votre réponse, mais je ne retirerai pas cet amendement. Dans le dialogue que vous avez avec le président de la SNCF, il faut plus qu'une invitation à porter une attention particulière au dossier. Il faut véritablement peser politiquement sur les choix de la SNCF, qui donne manifestement raison à la société Lyria.
La suppression d'un quart de l'offre rend celle-ci moins attractive ; elle sera donc moins utilisée. En vertu d'une loi basique, un massif qui n'est pas correctement irrigué est contourné. C'est précisément ce qui pourrait se produire, dès lors que les usagers ne trouveraient pas une offre satisfaisante, comme la possibilité de faire l'aller-retour à Paris dans la journée dans le cadre de déplacements professionnels.
En outre, cette diminution de l'offre s'accompagne d'une modification des horaires. En supprimant un train, Lyria fait une cote mal taillée, espérant capter la clientèle du précédent et du suivant. Or cela ne marche pas comme cela ! La clientèle économique veut pouvoir faire l'aller-retour à Paris dans la journée, et cette offre n'est aujourd'hui plus proposée.
Ainsi, sans les routes dont nous avons besoin – j'ai parlé de la RN57 – et avec moins de trains, ce qui est absolument antinomique avec la politique que vous promouvez en matière de mobilité propre et de transports collectifs, nous serons doublement perdants. C'est la raison pour laquelle j'ai tenu à déposer deux amendements distincts à l'alinéa 5 de l'article 1er : l'un, en faveur de la fluidité dans les zones frontalières, l'autre, pour appeler votre attention sur la société Lyria qui s'apprête à affaiblir l'offre ferroviaire dans le massif du Jura.