Comme mon collègue Marc Le Fur, je suis un peu inquiet. Depuis le début de la soirée, plusieurs dizaines d'amendements sont présentés pour tenter de bricoler un dispositif qui, nous le savons tous dans cet hémicycle, a vu le jour en 1971, il y a près de cinquante ans, pour la seule région parisienne. Le législateur a ensuite attendu 1999 pour étendre ce modèle aux communes de plus de 10 000 habitants. En ce jour de 2019, à bientôt vingt-trois heures, nous sommes en train d'élargir l'éligibilité au versement mobilité, dont on multiplierait le montant par trois ou quatre.
Cette taxe étant calculée en fonction de la masse salariale, Marc Le Fur l'a dit, son augmentation pèsera directement sur l'emploi et la compétitivité, notamment internationale, des entreprises.
Cet après-midi, deux questions ont été posées au Gouvernement sur l'attractivité économique et la politique industrielle de la France. Mme la secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances a répondu en se félicitant de la relance et des projets d'innovation. La France compte encore des zones géographiques, qui sont de véritables bastions industriels mondiaux, où nous sommes meilleurs qu'en Allemagne ou dans la Silicon Valley.