L'élevage pastoral constitue un patrimoine environnemental et paysager indispensable. Il permet également de lutter contre les feux de forêt.
Chaque attaque de troupeau représente un choc psychologique extrêmement violent pour les éleveurs et leur entourage. La profession souffre ; de plus en plus d'éleveurs, se sentant impuissants malgré les mesures de protections instaurées, envisagent d'arrêter leur activité ; le nombre de jeunes éleveurs souhaitant s'installer diminue.
Le nombre d'attaques ainsi que le nombre d'ovins, de bovins, et de caprins tués augmentent chaque année.
L'élevage pastoral joue un rôle majeur dans la préservation de la biodiversité, dans le maintien de l'activité aussi bien agricole que touristique et dans la sauvegarde de la culture traditionnelle des territoires concernés.
Les experts estiment que le maintien de 500 spécimens sur le territoire national permet de préserver l'espèce. Le nombre définitif de loups en France n'est pas encore connu, mais les services de l'ONCFS – Office national de la chasse et de la faune sauvage – annoncent un chiffre supérieur à 500.
De nombreuses mesures devraient ainsi rapidement être prises pour permettre de diminuer la pression sur les troupeaux. Une consultation publique est ouverte sur les sites des ministères de l'agriculture et de la transition écologique et solidaire afin que les acteurs concernés participent à l'élaboration de la cartographie des zones de protection intense des troupeaux, appelées cercle zéro.
La nette augmentation du taux de prélèvement des prédateurs, annoncée par le Président de la République le 7 mars dernier, est confirmée. En 2019, ce sont au maximum 19 % des loups dénombrés qui pourront être prélevés, contre 12 % en 2018.
Ce sujet, qui concerne aussi des pays limitrophes de la France, doit être traité au niveau européen. Les loups ne connaissent pas les frontières administratives. Monsieur le ministre, que comptez-vous faire lors des négociations sur la politique agricole commune pour que cette problématique soit traitée ?