Cet article prévoit en effet que les plans de déplacements urbains soient remplacés par des plans de mobilité, qui intégreront notamment des mesures de lutte contre l'étalement urbain. Notre groupe s'en félicite et salue la volonté affichée de lutter contre ce phénomène. L'équivalent d'un département français disparaît tous les sept ans, dévoré par le béton et le goudron.
Je m'inquiète cependant d'une possible dissonance cognitive entre les rédacteurs de ce projet de loi, sur laquelle j'attire l'attention de mes collègues devant se prononcer sur cet article. Si le projet de loi prévoit dans cet article de lutter contre l'étalement urbain, il détaille ensuite la programmation des investissements jusqu'en 2027, et le financement d'une pelletée – le mot n'est pas trop fort – de grands projets inutiles, dont des contournements autoroutiers ou des lignes à grande vitesse qui accélèrent au contraire l'étalement urbain, l'artificialisation des sols et le réchauffement climatique. Pour que l'information de mes collègues soit complète, ces projets sont financés par des partenariats public-privé dont on sait qu'ils visent avant tout à dépouiller la puissance publique pour alimenter les dividendes du privé.