Nous débutons ce soir nos travaux par un amendement très important pour certains territoires, aux yeux tant des élus qui les représentent que des populations qui les habitent. Je pense en effet qu'il est utile de poursuivre en séance le débat que nous avons eu en commission à propos des territoires enclavés ou isolés.
Quelle est la caractéristique de ces territoires ? Quand on habite un territoire enclavé ou isolé, on a un sentiment d'abandon, le sentiment de n'être guère entendu ou écouté et, surtout, le sentiment que ce territoire a peu d'avenir ou n'en a pas, du point de vue de l'accueil de populations, du maintien des nouvelles générations ou du développement économique.
Il importe que l'on identifie très clairement les territoires enclavés et isolés dans les plans de mobilité que le projet de loi définit. Cela obligera les uns et les autres à se fixer l'objectif de les désenclaver ou de les sortir de l'isolement.
Croyez-moi, quand on se sent enclavé ou isolé, il est important d'avoir l'espoir que certains partenaires, notamment l'État ou les collectivités territoriales, écrivent, réfléchissent et s'engagent à vous sortir de cette situation, le pire n'étant jamais certain…