En termes d'aménagement du territoire, on nous a incités, ces dernières années – du moins ceux d'entre nous qui étaient maires, avant de ne plus pouvoir l'être ! – à aménager le territoire le long des axes de transports collectifs. Il ne fallait plus miter le territoire, mais concentrer les constructions destinées à l'habitat là où il existait des sillons de transports collectifs, afin d'utiliser au maximum ces transports.
La question n'est donc pas d'éviter d'aménager au risque de saturer les transports collectifs, mais d'aménager le long des transports collectifs existants en en augmentant la capacité, afin de ne surtout pas utiliser de nouvelles terres. C'est précisément l'esprit du développement durable que de concentrer l'habitat là où les transports existent déjà, afin de ne pas inciter à multiplier les offres de transport ici ou là.
Je soutiens bien sûr l'idée d'une concertation en matière d'aménagement du territoire, ce qui est précisément le sens des SCOT, des PLU et jadis des SDAU – schémas directeurs d'aménagement et d'urbanisme – , mais je ne partage aucunement celle que propose cet amendement. Il ne faut surtout pas penser qu'un lotissement par exemple ne doit pas se faire au risque de saturer les transports : si les transports sont saturés, il faut les développer ! Il faut faire circuler un nombre suffisant de bus, de tramways et de trains. C'est dans ce sens qu'il faut faire les choses, pas dans le sens inverse.