Le groupe Socialistes et apparentés votera pour cet amendement.
Je suis assez surpris des réponses de la ministre et du rapporteur, qui évoquent des difficultés, voire une impossibilité technique, alors qu'il s'agit d'une obligation légale, depuis l'entrée en vigueur de la loi de 2015, selon laquelle – tel est son esprit – l'ensemble des équipements publics doivent être mis aux normes pour permettre aux handicapés de se déplacer.
À mon avis, cet amendement révèle un vide profond dans le projet de loi, que nous avons signalé à plusieurs reprises et qui me semble essentiel : le financement des infrastructures. On voit bien que tout, en la matière est reporté sur le versement transport – dorénavant appelé « versement mobilité » – , mais que celui-ci ne peut suffire, j'ai eu plusieurs fois l'occasion de le démontrer. Car la question du financement des infrastructures de transport doit être posée dans une perspective dynamique : comment réussir financièrement à réaliser des infrastructures très importantes. Selon moi, le problème de l'accessibilité devrait être résolu par des stratégies de financement qui dépassent le seul versement mobilité, il est utile de l'affirmer. Or le texte, même s'il prévoit des adaptations nécessaires, y compris sur le plan théorique, est vide sur ce point.