Je suis d'accord avec vous, madame la ministre, Ouigo a pu répondre à une grande partie de la question. Il faut toutefois savoir qu'ils ne fonctionnent pas en permanence ; pour se rendre à Nancy, par exemple, il faut prendre celui de six heures du matin. Si vous voulez vous rendre à Nancy en empruntant un Ouigo, il faudra donc vous lever de bonne heure – en revanche, vous y serez chaleureusement accueillie !
Plaisanterie mise à part, les Ouigo fonctionnent, si bien que les trains sont bien remplis et que les places deviennent rares. J'ai évoqué les soignants ou les urgentistes qui sont aujourd'hui en grève. Il faut savoir qu'ils connaissent rarement leurs plannings six mois, ou même trois mois à l'avance, ni donc leurs possibilités de poser des congés. Il en est de même pour les week-ends : il est rare qu'ils sachent suffisamment tôt quand ils seront disponibles et ne peuvent donc réserver des Ouigo. Dans de tels cas de figure, on est obligé de prendre ce qu'il reste, à savoir des places dans des TGV classiques. Or, le week-end de l'Ascension, un aller-retour pour deux personnes entre Paris et Bordeaux revenait à 460 euros, les prix augmentant en fonction de la demande.
Nous voulons la mise en place d'une grille tarifaire transparente : si nous saluons l'avancée que représente Ouigo, elle est insuffisante pour satisfaire tout le monde.