Laissez-moi terminer. Un peu partout, on observe une stagnation de la vitesse commerciale des transports en commun. La RATP l'affirme elle-même, madame la ministre, et ce n'est bien entendu pas votre faute : la vitesse commerciale des bus dans les voies qui leur sont réservées est loin d'être en progression. Or, en dépit de tous vos arguments, madame la rapporteure, vous ne pouvez nier que l'application des dispositions de l'alinéa 17 aura pour effet d'augmenter le trafic sur ces voies déjà encombrées par les véhicules de livraison ou les vélos. Et même si les véhicules propres ne représentent qu'une petite partie du parc, je crains que leur faire accéder à ces voies n'aille à l'encontre de notre objectif prioritaire qui est le développement des transports en commun.
La disposition que vous défendez aurait paradoxalement pour effet d'avantager l'autosolisme, alors qu'il faudrait donner la priorité aux transports en commun et aux taxis. Nous craignions qu'en raison de leur coût les véhicules à très faibles émissions ne soient accessibles qu'à une certaine catégorie de Français ; vous venez de nous démontrer le contraire, dont acte. Il n'en demeure pas moins que vous allez augmenter le nombre de véhicules circulant sur les voies réservées, ce qui n'est pas un bon signal à l'heure où il faudrait favoriser les transports en commun.