Dans la même logique que les orateurs qui m'ont précédé, je prends la parole pour éviter que ce débat ne passe à la trappe.
Je reviendrai sur le cas des trottinettes, qui sont aujourd'hui l'objet emblématique du free-floating et des écueils et dérives que nous constatons. Il a été rappelé combien leur utilisation est accidentogène. Il est donc urgent de trouver comment la réguler.
Un autre problème, dont la mairie de Paris a pris conscience de façon assez désagréable, en constatant à quel point il était grave, tient à l'occupation de l'espace public. Aujourd'hui, ces engins de free-floating occupent les trottoirs d'une manière anarchique et posent des problèmes de circulation aux autres usagers, notamment aux piétons, particulièrement lorsqu'ils utilisent des poussettes. Ce sujet ne doit pas non plus être laissé de côté.
Pour résoudre ces problèmes, nous proposons que les municipalités ou les établissements publics de coopération intercommunale – EPCI – gèrent directement les flottes afin de pouvoir en contenir le volume.
La trottinette constitue également un objet emblématique de l'écueil environnemental auquel nous nous heurtons, ces engins ayant une durée de vie moyenne très courte : au bout de vingt-huit à trente jours d'utilisation, ils deviennent complètement inutilisables.
Un dernier problème, non le moindre pour le groupe La France insoumise, est celui des travailleurs qui gravitent autour de la pratique du free-floating. L'exemple de la trottinette est là encore parlant, mais il n'en va pas autrement pour les opérateurs de vélos en free-floating. Je veux parler des gens qui récupèrent les engins de déplacement pour les recharger, les déplacer et les remettre dans des stations ou à des endroits stratégiques, qui travaillent dans des conditions plus proches de l'esclavage que du contrat de travail.
Ils sont souvent rémunérés à la pièce, mal payés. En outre, ils prennent des risques sur la voirie pour remplir la mission que leur assignent les plateformes.
Toutes ces raisons rendent nécessaire une discussion approfondie sur la manière dont nous entendons réguler l'occupation de l'espace public par les pratiques de free-floating, mais également voir traiter les travailleurs qui gravitent autour de cette activité.