Intervention de Laurianne Rossi

Séance en hémicycle du vendredi 7 juin 2019 à 9h30
Mobilités — Après l'article 18

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

Notre collègue Christophe Bouillon a affirmé que ces amendements infantiliseraient les Français. Au contraire, ils les responsabiliseraient davantage. Croyez-vous que l'obligation du port de la ceinture de sécurité en voiture et celle du casque pour les cyclomoteurs, laquelle date seulement de 1980, ont infantilisé les Français ? Non ! Il s'agit d'un enjeu de sécurité routière.

Nous faisons face au même enjeu aujourd'hui, les mobilités nouvelles posant des problèmes. En législateurs responsables, nous devons prendre des dispositions, comme l'obligation du port du casque, assurant davantage de sécurité pour les usagers.

J'entends dire que ces mesures freineraient le développement de ces mobilités. Je pense le contraire : de nombreux concitoyens seront rassurés d'emprunter ces trottinettes équipés d'un casque. On ne s'est pas posé autant de questions pour le port de la ceinture de sécurité en voiture ou celui du casque sur les cyclomoteurs, car les véhicules n'étaient pas en free floating. On les utilisait après les avoir acquis ou loués individuellement. Le port du casque casserait-il le modèle du libre-service ? Je ne le crois pas. J'ai échangé avec presque tous les opérateurs : l'intégration de casques dans leur flotte serait certes contraignante, mais elle est envisageable. Il existe des solutions, qui sont en plus françaises. L'option du casque pliable est déjà sur le marché, l'objet se rangeant dans une sorte de top-case situé à l'avant de la trottinette. Des start-up françaises ont appréhendé tous ces enjeux, en lien avec les opérateurs. Les solutions techniques existent, il nous reste à prendre nos responsabilités de législateurs pour garantir la sécurité des conducteurs de ces engins, comme cela a été fait dans le passé pour les automobilistes et les cyclomotoristes.

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