Si je puis me permettre, je vous renvoie l'argument, madame la ministre : ne caricaturons pas non plus les maires et leurs adjoints chargés de la voirie ; ce sont des élus responsables, qui n'ont pas pour habitude de faire n'importe quoi et de mettre leurs concitoyens en danger. J'en reviens donc à l'argument essentiel : laissons les élus des collectivités aménager leur territoire ; ce sont des gens responsables, qui savent tout à fait ce qu'ils font. Et je vous répète, pour avoir été maire, que nos concitoyens viennent régulièrement nous solliciter s'il y a des situations accidentogènes dans nos rues – j'ai moi-même été régulièrement sollicitée pour l'installation de dos d'âne et de passages piétons surélevés. Rassurez-vous donc : au-delà des associations qui demandent cette mesure, je peux vous dire que les citoyens des communes savent interpeller le maire s'ils identifient des situations accidentogènes.
J'étais donc favorable à ce qu'on laisse les élus locaux aménager eux-mêmes leur commune en fonction de leurs contraintes financières ; même si les aménagements n'engendrent pas de coûts financiers importants, ils doivent être programmés sur un mandat municipal. Le souhait du rapporteur de reporter la date limite à 2026 me semble plus sage que la proposition de Mme Luquet, mais je répète tout de même que l'on prive les maires et les adjoints à la voirie de définir eux-mêmes les aménagements de leur commune. Il n'appartient pourtant pas au législateur de décider, sur ce sujet mineur, à la place du maire : c'est priver le maire et son adjoint de leurs prérogatives.