Cet amendement donne aux stations-service la mission de promouvoir la diversité du mix énergétique. Celles-ci seraient ainsi dans l'obligation de proposer des points de recharge du superéthanol et de l'hydrogène.
J'en conviens, il est nécessaire de réfléchir à l'avenir de nos stations-service, dont le nombre est passé en quelques années de 11 000 à 6 000. La situation devient préoccupante pour les habitants de certaines régions. Étant originaire du département de l'Aveyron, je comprends bien la motivation de M. Descoeur.
Toutefois, cet amendement ne me paraît pas apporter des solutions à cette difficulté. En effet, il soumettrait les stations-service à des obligations supplémentaires, susceptibles de fragiliser leur modèle économique.
En outre, il traite de la même manière des énergies dont la maturité est très différente, notamment l'électricité et l'hydrogène. La technologie de l'hydrogène comme carburant dans les véhicules est aujourd'hui loin d'être mûre. Et je fais partie de ceux qui croient à l'hydrogène – je suis à la fois vice-président du groupe d'études sur l'hydrogène et chimiste. Je parle, bien entendu, de l'hydrogène décarboné.
L'approche que vous proposez ne me semble pas être la bonne. Il serait préférable d'aider les stations-service à diversifier leur offre de services en matière de mobilité. Même si j'en comprends l'intention, on peut reprocher à votre amendement de proposer aux stations-service un modèle uniforme pour l'ensemble du territoire, qui ferait peser sur elles une contrainte trop forte.
Voilà pourquoi je vous invite à retirer votre amendement ; à défaut, j'y serai défavorable.