Je maintiens l'amendement, car je n'ai pas l'accord de M. Descoeur pour le retirer.
Surtout, l'amendement va dans le sens que vous souhaitez – ou alors, je ne l'ai pas compris. Dans les départements très ruraux, la puissance publique va accompagner le déploiement de bornes de recharge en énergies renouvelables des véhicules de demain. Le propos de M. Descoeur semble plein de bon sens, et plusieurs collègues élus de départements ruraux l'approuvent : puisque de l'argent public doit financer le déploiement de bornes d'approvisionnement en énergies renouvelables, autant l'investir en priorité dans les points de distribution existants que sont les stations-service afin de les aider à se diversifier.
Il serait pour le moins paradoxal de consacrer de l'argent public à l'installation d'une borne de recharge pour les véhicules propres à 200 mètres d'une station-service qui, deux ans plus tard, deviendrait une friche comme nous en voyons tant, malheureusement, en traversant la France – vous avez déjà vu ces stations où des arbres poussent entre deux anciennes pompes à essence.
Ces stations-service sont presque un service public – j'ai employé le mot à dessein. Sans elles, les habitants ne peuvent plus circuler, et elles sont souvent le dernier commerce qui existe encore pour plusieurs villages.
Je pourrai presque faire le parallèle avec La Poste. Voyez ce que nous avons fait intelligemment, dans cet hémicycle, avec La Poste ? Plutôt que de voir fermer l'un après l'autre les bureaux de poste, nous avons accepté que, dans certains villages, soient regroupés au même endroit la poste, la banque, la mairie, etc. C'est le sens de l'amendement de M. Descoeur : s'il faut implanter une borne de recharge, faisons-le dans les stations-service qui existent. Elles fermeront peut-être dans trente ans ou cinquante, lorsque nous n'aurons plus besoin d'hydrocarbures, mais, en attendant, tout le monde sera gagnant.