Je vous remercie de nous auditionner sur cette thématique. La Fédération nationale de l'agriculture biologique regroupe aujourd'hui 10 000 productrices et producteurs bio répartis partout sur tout le territoire. Nous oeuvrons au développement de l'agriculture biologique en accompagnant les productrices et producteurs qui souhaitent passer en bio, et en travaillant à la construction des filières, en particulier des filières locales et équitables.
Sur la thématique particulière des relations commerciales, je tiens à préciser qu'en tant que Fédération nationale nous ne sommes pas en lien direct avec les acteurs économiques sur les aspects commerciaux. Mais nous contribuons, par l'intermédiaire de nos membres, à participer à la construction de filière et donc à pousser à des partenariats cohérents et équitables.
Je voudrais également rappeler que le marché de l'agriculture biologique est en pleine croissance : il s'établit aujourd'hui à plus de 8 milliards d'euros, et il est détenu à 50 % par la grande distribution. Cette part progresse, elle était d'à peu près 45 % avant 2017.
La grande distribution souhaite doubler, voire tripler, son chiffre d'affaires d'ici trois ans dans l'agriculture biologique. C'est donc un secteur extrêmement stratégique pour les années à venir.
La grande distribution se sert de l'agriculture bio pour assurer son développement, probablement pour redorer son image. Mais l'enjeu pour elle est d'assurer ce développement tout en préservant les promesses de l'agriculture biologique auprès du consommateur et des citoyens, qui demandent des produits de qualité respectueux de leur santé et de l'environnement, et en préservant les productrices et les producteurs bio dans le cadre des relations commerciales.