À ce jour, nous n'avons pas connaissance de cas de déréférencement de nos adhérents. Le marché de l'agriculture biologique est en croissance, nous manquons de produits bio en France aujourd'hui. Le marché est extrêmement favorable, nous n'avons pas de difficulté à vendre nos produits, c'est l'inverse. Nous sommes dans un moment propice pour changer les relations commerciales et instaurer un autre rapport. Le rapport de force ne nous est pas défavorable pour le moment, il faut en profiter pour construire quelque chose de différent.
Je souligne qu'une partie des producteurs en agriculture biologique pratique la vente directe. Un certain nombre de ces producteurs ont également des relations commerciales directes avec la grande distribution, c'est notamment mon cas. Depuis dix ans, notre ferme commercialise directement avec des acteurs de la grande distribution et nous n'avons jamais eu aucun souci de relation commerciale dans les rapports directs. Les difficultés surviennent avec les intermédiaires, lorsque l'on passe par des centrales d'achat.
S'agissant des pratiques de la grande distribution, le fait d'annoncer des prix bas peut évidemment annoncer que ces prix bas se répercutent sur le producteur. Aujourd'hui, nous n'avons pas ce sentiment. Je ne dis pas que ce ne sera pas le cas dans le futur, mais aujourd'hui, les prix bas annoncés par la grande distribution sont obtenus en sacrifiant leurs marges, mais pas en réduisant les prix payés aux productrices et aux producteurs bio.