La situation du secteur du lait est quelque peu paradoxale ; il y a deux ans le lait bio manquait, la conversion massive actuelle des producteurs se traduit par une production excédentaire, mais le délai de conversion à l'agriculture biologique étant de deux ans, nous manquerons probablement de lait dans deux ans.
Nous assistons à des variations de marché très importantes, or il n'y a pas vraiment de gestion collective des volumes dans ce secteur. Aujourd'hui la variable d'ajustement de la croissance des volumes est l'opérateur Biolait, qui regroupe pratiquement 50 % de la production de lait bio en France. Elle annonce pour le printemps des baisses du prix du lait, saison à laquelle elle connaît un excédent ; nous devons absolument trouver une manière différente de valoriser ces paliers de croissance afin de ne pas impacter les producteurs.
Par ailleurs, jusqu'à présent nous manquions de beurre, je ne suis donc pas surprise que la boulangère qui en cherchait pour ses brioches, évoquée par Mme Leguille-Balloy, n'en ait pas trouvé sur le marché.