En général, ce sont les grandes marques qui font de grandes promotions. Les consommateurs considèrent qu'avoir deux bouteilles de Coca-Cola pour le prix d'une, c'est faire une bonne affaire. Seuls les grands groupes ont les moyens de faire des choses comme ça. En général, les produits des PME ne sont pas vendus au milieu de l'allée, en promotion à prix cassé. Nos produits, qui sont souvent en fond de rayon et vendus plus cher, représentent malgré tout 80 % de la croissance des distributeurs parce qu'ils correspondent à une demande. Comme je vous l'ai dit, nous avons essayé d'être agiles, innovateurs, capables de nous adapter. La demande évolue vite en ce moment. Le consommateur se pose de bonnes questions et il va en fond de rayon même si le prix du produit n'est pas cassé. Ce qui prouve que la demande est saine.
S'agissant de l'idée de limiter les promotions pour limiter la guerre des prix, je trouve que c'était bien de le faire en valeur. Il a été assez catastrophique de vouloir le faire en volume. La règle du jeu a changé, elle n'était pas très claire, on ne la connaissait pas très bien. En plus, certains produits ne se vendent qu'en promotion. C'est le cas du foie gras, par exemple. Le chiffre d'affaires de certaines entreprises a baissé de 30 % par rapport à celui de l'an dernier. En voulant tout réglementer, notamment en termes de volume, on peut toucher à ce qui fait la caractéristique d'un courant d'affaires.
En ce qui concerne l'évolution des prix, nous nous situons dans la moyenne, c'est-à-dire à une baisse de 0,4 %.