Monsieur le premier président, mes questions concernent la dette publique. Vous indiquez, page 53 du rapport, que nous sommes fortement exposés au risque de remontée des taux d'intérêt de notre dette. Une hausse de 1 point des taux augmenterait le service de la dette de 2 milliards d'euros la première année, de 4,7 milliards d'euros la deuxième année, de 18,8 milliards d'euros au bout de dix ans.
Ce risque est bien réel et compromet la possibilité, pour les générations à venir, de bénéficier du même niveau a minima de service public et de solidarité nationale que nous. Nous continuons donc, de manière totalement irresponsable, à fragiliser l'avenir par manque de courage pour diminuer durablement nos dépenses publiques et améliorer notre solde structurel.
La dette est bien une réalité, c'est une bombe à retardement que nous nous efforçons tous de ne pas regarder en face ; de sorte que, nous faisons courir un risque aux générations à venir.
Je vous poserai deux questions, pour que nous comprenions bien quelle est cette dette et sa nature. Quelle est la structure de la dette publique, très concrètement ? Et qui sont les créanciers de cette dette ?