Décider que dans tel établissement ou dans tel quartier il n'y aura plus de plaque chauffante ni tel ustensile me paraît délicat ; il faut agir au cas par cas, en fonction de l'individu.
Je me rends compte que je n'ai pas répondu à votre question portant sur les structures d'accompagnement vers la sortie, qui sont une très bonne chose. Vous avez aussi proposé, et l'on n'en a pas parlé ce matin, des prisons ouvertes pour certains détenus ; c'est une autre bonne idée. Il faut évidemment surveiller attentivement les détenus dangereux, mais ne pas forcément les regrouper tous dans une catégorie d'établissements, non plus que les détenus radicalisés : non seulement ce sont, et je vous prie d'excuser ce mauvais jeu de mots, des bombes à retardement, mais avec une pareille organisation, il n'est absolument plus possible de travailler à la réinsertion et à la baisse de la dangerosité de ces personnes. Il est donc préférable de décider au cas par cas – ce que le règlement permet aux directeurs – de retirer un objet à un détenu particulier, mais décider le retrait des plaques chauffantes ou d'autres ustensiles dans des secteurs entiers me paraît dangereux.